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Concours Acier 2016 : Le palmarès

Il est proposé aux candidats d’imaginer et de concevoir les éléments d’infrastructure d’une ligne de transport par câble aérien, nouveau mode de déplacement répondant aux besoins de la ville de demain : mobilité, maîtrise du foncier, intégration dans le paysage …

Le projet s’appuiera sur le tracé d’une ligne conçue pour répondre à un réel besoin de transport et de déplacement au quotidien. Il pourra s’agir d’une ligne à créer de toutes pièces, ou bien d’une ligne existante à faire évoluer en la doublant, en la rallongeant, en la remplaçant…

1er prix

Le Funambule

Amélie Amblard, Lisa Busmey, Coraline Huot-Marchand et Enzo Sessini –ENSA Strasbourg

« Situé entre architecture, nature et structure, le téléphérique urbain de demain s’exprime au travers d’un matériau : l’acier. »

Le téléphérique s’inscrit dans la périphérie Strasbourgeoise et relie les villes d’IIlkirch-Graffenstaden et d’Ostwald séparées par des éléments infranchissables par voie terrestre.

Dès lors le système de téléphérique monocâble pulsé à mouvement unidirectionnel discontinu permet une flexibilité du système selon de futurs usages projetés, comme une station intermédiaire.

La gare de départ, situé à Illkirch, concentre de nombreux flux de circulation (tramways, bus, voitures, vélos). Conçue comme un ensemble diurne et nocturne, elle comporte trois niveaux libres permettant un parcours fluide dont l’espace majeur est le RDC pensé comme un espace traversant organisé autour de boites fonctionnelles et autonomes.

Le projet assure une corrélation entre l’architecture et le téléphérique par un travail sur l’équilibre structurel. Par la réinterprétation du travail de Jean Prouvé, un système de portique à trois articulations a permis de libérer le rez de chaussée.

L’architecture comme les pylônes assure un lien entre la ville et la nature par un dialogue avec le paysage. La nature s’imprime sur l’architecture, de la même manière que celle-ci marque le paysage.

Prix Spécial du Jury

High Liane

Guillaume Bichon, Victor Donnart, Aglaé Lebot et Antoine Trémège– ENSA Nantes

Dans un milieu urbain, l’enjeu d’une réflexion sur la mobilité est la mise en relation de plusieurs vitesses : permettre de les reconnecter par le développement d’un [éco]système autour du déplacement, qui prend en compte cycles énergétiques et matériels. Créer des nœuds de croisement, espaces de rencontre, qui répondent efficacement aux préoccupations environnementales pour s’inscrire durablement dans la ville.
Ces enjeux se jouent à Nantes, qui devient un laboratoire mêlant innovation et sobriété énergétique. La fermeture des chantiers navals en 1987 impulse une réflexion sur la mutation des espaces désindustrialisés et leur réappropriation : valoriser la mémoire pour créer une identité commune.

Avec la High Liane, nous relions des points stratégiques de Nantes en proposant un voyage à bord d’animaux, au cœur d’une nature mécanique. Les animaux volent d’arbre en arbre, transportant des passagers qui participent à l’expansion de la migration urbaine. Ces transports organisent la ville autour d’axes majeurs, des polarités se créent aux arrêts desservis. Chaque poteau est composé de racines qui se soulèvent pour créer des foyers de sociabilité, à l’aide de mobilier urbain, de rangements, de composts… La cime est faite de branchages composés d’un système de production d’énergie électrique à base d’éoliennes en feuilles métalliques recyclées.

La Gare prend Place à Commerce en réorganisant les circulations superposées au gré des besoins, pour plus de lisibilité. Le transport par câbles aériens dégage une promenade piétonne à ses racines qui entre en résonance avec la rue haute de la Gare. Protégés par les feuillages, usagers, visiteurs et animaux attendent, profitent de la vue ou se reposent. Leurs présences se lient le temps d’un trajet. En son sein, la station accueille des espaces de formation aux nouvelles technologies qui permettront d’assurer l’entretien et le maintien de la High Liane ainsi que de favoriser l’innovation au service de l’écologie.

Mention

La Grande Traversée

Malek Monastiri, Ismael Rodriguez Lopez et Anne-Lucie Roussel – ENSA Nantes

Métamorphosé par le grand projet du Campus Paris-Saclay, le plateau de Palaiseau est une vaste étendue dominant la vallée de la Chevreuse. Futur pôle de recherche et d’enseignement de renommée internationale, le plateau bouillonnera d’activités. C’est donc un enjeu pour les villes qu’il traverse de considérer la lisière avec cette nouvelle pièce urbaine. S’il sera desservi par la future ligne 18 du métro, amorce de liaisons périphériques, il reste toutefois primordial de traiter la desserte via les réseaux existants.

Située en extrémité communale, la gare de Lozère est une interface clé. Elle est le croisement entre le passage du RER B et la montée piétonne vers le quartier de l’école Polytechnique, dont elle est la gare la plus proche. Cette proximité spatiale est toutefois à nuancer au vu de l’important dénivelé et de la masse végétale qui l’en séparent. La mécanisation de la montée est alors un moyen pour relier la gare et le Campus – et de manière plus générale la vallée et le plateau -, affirmer l’importance du RER B dans la future gestion des flux, tout en permettant une accessibilité à tous.

Afin de minimiser l’impact dans le paysage, l’encombrement au sol, et de favoriser des lieux d’intermodalité, le téléphérique apparaît comme la solution la plus adaptée. La ligne relie ainsi trois séquences paysagères : le plateau et ses sentiers, le quartier de Lozère et la promenade de l’Yvette. Il est ici question de traiter le pylône habité, gare intermédiaire située au-dessus des voies du RER B.

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