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Concours Acier 2009 : Le palmarès

Affirmer et afficher avec l’acier son identité de créateur, de concepteur et de constructeur en imaginant ses futurs bureaux : tel est le défi lancé par ConstruirAcier aux étudiants de 22 écoles d’architecture.

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Imaginez vos futurs bureaux

Fer de lance de la révolution industrielle, l’acier est aujourd’hui le matériau de la modernité par excellence, symbole de la liberté d’expression architecturale et des progrès technologiques. Son utilisation dans la construction d’immeubles de bureaux permet la réalisation de vastes plateaux libres, offrant un grand confort d’espace et de lumière, une fonctionnalité et une évolutivité toujours plus efficaces, adaptées aux besoins et aux impératifs économiques du secteur tertiaire, tout en répondant aux préoccupations du développement durable.

Afin de marquer visuellement leur identité professionnelle, il est proposé aux étudiants de créer des bureaux en acier destinés à accueillir leur atelier d’architecture ou leur bureau d’études, et qu’ils pourront imaginer comme étant leur signature ou leur carte de visite.

Le site d’implantation du projet est choisi librement par chacun, dans une des deux options suivantes :

création d’un immeuble de bureaux multi-étagés : le projet sera inséré dans un cœur de ville, en front de voirie, sur une parcelle de dimension moyenne, avec un objectif à la fois d’innovation et d’intégration dans un tissu urbain existant. L’atelier d’architecture ou le bureau d’études occupera une partie de cet immeuble qui pourra accueillir d’autres types d’activités.

intégration dans un bâtiment existant à structure métallique, dans le cadre d’une reconversion. Avec un objectif de mise en valeur du patrimoine architectural ou industriel, il s’agit de se réapproprier un ancien bâtiment, le transformer et le redynamiser en y créant une structure nouvelle en acier, qui accueillera l’atelier d’architecture ou le bureau d’études.

Composition du jury

Présidé par Anne Lacaton, Lacaton & Vassal architectes, Grand Prix National d’Architecture 200 et composé de Marc Landowski, Atelier d’architecture Dubosc & Landowski, conseiller technique du concours, Guillaume Girod, architecte, ancien lauréat 2007 et 2008, Jean-Marie Guinebert, Cité de l’architecture et du patrimoine, Jean-Pierre Ménard, journaliste AMC, Jacques-Franck Degioanni, journaliste Le Moniteur,Christopher Holloway, Capital & Continental, Patrick Le Chaffotec, CTICM,Nicolas Prouvé, bureau d’études RFR,Dominique Dhier, constructions métalliques SMB, Laure Delaporte, ConstruirAcier.

1er prix

Jonathan Cacchia, Yannick Martin, Jonathan Monier, Gordon Wourms
ENSA de Marseille

A Marseille, il y a de l’eau, de la topographie, un soleil écrasant, le Vieux- Port et un interstice entre les bâtis de cette partie de mer contenue par la ville.
Une faille donc, dans le cœur de la cité.
Une trace résultante du tissu ancien.
Un défi pour l’acier.
L’agence d’architecture s’immisce dans ce creux urbain, dans l’effleurement, sans ne rien toucher de l’existant, presque en lévitation, questionnant la gravité et la ville.
La structure permettant cela se veut légère, des profilés en I, livrés par camions et assemblés sur place en un plongeoir s’élançant depuis le cœur d’îlot jusqu’au-dessus du port. L’agence trouve délicatement sa place en suspension dans l’interstice, tout en revendiquant sa position privilégiée. Pour accéder à l’agence, une porte dissimulée, discrète, à l’échelle humaine, celle de l’immeuble voisin. Elle laisse découvrir un passage défilé conduisant à un patio végétal, poumon de l’agence. Au dernier étage, un toit terrasse pour recevoir au mieux un nouveau client et contempler la ville.
L’enveloppe du bâtiment se veut un filtre empêchant la brûlure mais laissant passer la vue et régulant la circulation de l’air. Des plaques d’acier corten micro-perforées dessinent une peau de bête urbaine, rappelant l’anecdote passée d’un rhinocéros débarqué au 16e siècle à Marseille et ayant fasciné la ville entière. La peau permet également, par le jeu possible des panneaux amovibles perforés, l’alignement en façade, le rythme sur la rue, des conditions optimales d’ensoleillement pour le travail, une avancée en balcon en s’attribuant le rôle du garde corps.
L’agence a ainsi pour volonté de nous parler d’implantation dans la ville, de dialogue avec l’existant, d’une situation complexe, l’interstice, et d’un matériau surprenant, l’acier.

2e prix

Camille Chevrier
ENSA de Paris-Val de Seine

Le projet s’insère dans un site privilégié sur le dernier niveau d’un parking aérien du neuvième arrondissement de Paris. Au pied du versant sud de la butte Montmartre, la topographie dégage une vue imprenable sur la ville. Au-delà de la lecture poétique qui fait référence aux toits parisiens, il s’agit d’articuler le projet dans un réseau de vues qui met en scène les bâtiments phares de Paris.
L’atelier d’architecture est interprété comme une unité ouverte sur la ville et fonctionne sous la forme de «plateau horizontal» qui accueille différentes professions (architecte, ingénieur, graphiste, paysagiste, urbaniste…). C’est une plateforme de travail collective permettant de mettre en avant les transferts de connaissance entre les corps de métiers.
La coque autoportée enveloppe l’ensemble du programme en un mouvement brisé dégageant des volumes variés selon les activités et une grande terrasse végétalisée au sommet. Très visible depuis les toits, il ne se dévoile qu’en partie pour la rue.

3e prix ex aequo (1)

Chol Pak
ENSA de Paris-Belleville
Unchol Rim
ENSA de Paris-La Villette

A l’intersection du canal du Port de l’Arsenal et de la Seine, le projet occupe un espace éclaté entre le pont, la rue et la ligne de métro. Malgré ses potentialités, le site est délaissé, occupé en partie par le bâtiment ancien de l’Ecluse, malgré le charme indéniable d’un portail en arc et d’un vieil arbre. La proximité de la Seine et la dénivellation entre le pont et le canal nous ont donné l’envie d’y créer notre bureau d’architecture.
Nous avons voulu valoriser les contraintes préexistantes du site. L’idée maîtresse a été de construire un bâtiment qui relie les infrastructures en enjambant le métro, unissant les deux niveaux du canal et du pont. Le bâtiment englobe donc le métro et devient partie prenante du site, où il s’inscrit naturellement, comme s’il avait toujours existé. Le bâtiment apparaît s’élever au fur et à mesure que l’on s’approche de la station de métro, à l’image d’un train qui jaillirait de la terre.
Nous avons utilisé l’arc, déjà très présent sur le site, dans le portail et le passage en arcade sous le pont. Ainsi, deux structures décalées – l’une partant de la voie Mazas, l’autre du niveau du canal – forment deux arcs, le premier devant le métro, et le second constitué par la peau du bâtiment. La hauteur de ces deux arcs primaires, décalés horizontalement, diminue au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la station de métro : ils deviennent à la fois la structure et la peau du bâtiment.

3e prix ex aequo (2)

François Renaudineau, Bruno Trovalet
ENSA de Nantes

L’enjeu du projet Oru-Hagane consiste à affirmer visuellement et la cohabitation et la différenciation d’une agence d’architecture avec un bar-restaurant au sein d’un même ensemble.
L’intention architecturale et structurelle est liée aux notions de suspension et de pliage. La structure porteuse est concentrée dans un noyau central de 4 poteaux à triple membrures contreventés. Les planchers sont portés par le noyau et par des tirants métalliques déployés depuis l’extrémité des poteaux. Le programme s’établit selon une organisation verticale autour du noyau central. Au RDC, le bar-restaurant se déploie sur des terrasses donnant sur le jardin et faisant face à la Loire. Ce niveau, libéré de ses contraintes structurelles, permet la vue vers le show-room introduisant la présence de l’agence dans l’objet en suspension. Celle-ci s’étend verticalement au travers de demi-niveaux accessibles grâce à un escalier contenu dans le noyau. La peau extérieure est traitée en feuilles d’acier inoxydable type Spectral. L’orientation des facettes nuance l’aspect gris métallisé brillant de cette enveloppe.

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