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Concours Acier 2017 : Le palmarès

Le sujet du concours acier 2017 vous propose de partir à la conquête de l’espace en concevant un ouvrage à programmation mixte permettant de créer du foncier sur un espace a priori non constructible. La dotation est de 8 000 euros.

Composition du jury

Jacques FERRIER, président du jury
Architecte et urbaniste, Jacques Ferrier Architecture
Alice BALIESTOWSKI
Journaliste, AMC
Attilio COLOMBO
Conducteur de travaux, Castel & Fromaget – groupe FAYAT
Marc MALINOWSKY
Ingénieur, Gérant Groupe ALTO
Isabelle METAIS
Chef de projet, EIFFAGE Métal
Olivier NAMIAS
Journaliste
Nicolas PETIT
Architecte, Jean-Paul Viguier et associés
Chloé THOMAZO
Architecte
Nasrine Minoui
Responsable enseignement, ConstruirAcier

1er prix

SYNAPSES

Thibaut BLONDET, Émile BRUNEAU – ENSA Normandie

« Cette nouvelle ville était tout simplement posée sur l’ancienne, prenant place dans les dents creuses, venant boucher trous, les espaces auparavant perdus. Elle créait de la magie là où autrefois, tout n’était que vide. C’est cette structure métallique régulière, cette trame à vrai dire, qui venait jouer le rôle de pâte à modeler et dans laquelle les nouveaux édifices venaient prendre place. Il suffisait ensuite de venir ou non remplir cette trame. Ici un module, là de la verdure, là-bas une passerelle. Un véritable réseau de nouveaux types de rues venait interconnecter ces différents ensembles de modules, des cellules liées les unes aux autres… »

2e prix

APOLLO 42

Jérôme GUILLAUMOND, Emmanuelle PROMMIER, Florian UGOLIN – ENSA Nancy

Ancienne ville minière fortement marquée par son passé industriel, Saint-Etienne cherche à se renouveler autour du thème du design. Apollo 42 est un anneau qui vient se poser au sommet d’un des deux crassiers, montagne de terres issues de l’extraction. Des pieux métalliques filetés et vissés à intervalles réguliers aident à stabiliser le terrain formant une trame évolutive. Sur certains, de fins mats sont fixés et surmontés d’une veilleuse en mémoire aux lanternes des mineurs. Pour accéder en haut, une passerelle piétonne relie ensemble, projet, musée et centre-ville. Une luge monorail ainsi qu’un funiculaire complètent la liaison. Le skip, système mécanique qui autrefois permettait l’acheminement des déchets transporte désormais marchandise, personnes à mobilité réduite, personnels et clients. A l’intérieur, une vaste surface libre offre différents usages: conférences, restauration, bal, colloques, soirées privées et hall d’exposition lors de la biennale du design. La pointe du crassier peut être admirée depuis une galerie. La forme du bâtiment la glorifie. C’est une couronne qui cache un bien sacré, devenu invisible depuis le bas de la colline. Des habitations en aval accueillent les designers et permettent la collaboration entre professionnels. Une rue intérieure favorise l’échange avec le public. Le site devient un nouveau lieu d’excursion, de détente et de culture. La nuit, il s’éclaire comme un phare, un repère dans la ville.

Mention Aéroserre

APOLLO 42

Pierre-Alain MARTIN, Jérémy PROUVEZ, Epiphanie RINCK – ENSA Nancy

De nombreux sites, a priori non constructibles, présentent pourtant de nombreux atouts d’un point de vue foncier. Il en va ainsi des nœuds routiers ainsi que les ronds-points qui font partie de ces espaces délaissés, tel celui situé à l’entrée de la ville de Nancy, à proximité du parc des expositions. Aéroserre est une tour conçue au cœur du rond-point. Ancrée dans un socle, elle est constituée d’un parvis reliant les différents espaces auparavant séparés par les axes routiers du site. Une serre verticale occupe toute sa hauteur dans laquelle viennent s’immiscer entre les cultures, des ‘’bulles’’ de logements. Un parking relais situé au sous-sol est relié à une station de drones, dans la tour, destinés au transport des habitants et des personnes souhaitant rejoindre les principaux points de la ville. Une deuxième station de drone est, quant à elle, dédiée à l’acheminement des produits cultivés vers les différents marchés de la ville situés au cœur des petites stations de drones.
Symbole d’une métropole prête à expérimenter de nouvelles façons d’utiliser le foncier tout en prenant en considération les changements sociaux et environnementaux auxquels elle est confrontée ce projet repose sur l’acier, seul capable d’apporter les qualités constructives nécessaires à sa réalisation.

Mention Boulevard Populaire

BOULEVARD POPULAIRE

Anna CHOLLE – ENSA Paris-Val de Seine

Dans le 11e arrondissement, le boulevard Richard Lenoir et ses 30 mètres de terre-plein central, présente un fort potentiel et pourrait devenir la vitrine d’un aménagement attractif, évolutif et écologique pour Paris. L’acier permet ici d’exploiter un site à priori non constructible au-dessus de voies fluviales. Les qualités constructives de l’acier, sa durabilité et la rapidité de sa mise en œuvre en font un matériau de prédilection pour ce projet de valorisation de l’espace public.
Boulevard populaire vise ainsi à créer un portique intelligent en acier, d’une hauteur variable de 4 à 6 mètres qui s’adapte au programme et aux évolutions du quartier. La toile d’ETFE tendue entre chaque portique permet la couverture du boulevard et l’installation de programmes complémentaires. Ce matériau souple et facile d’entretien est au service du portique en acier et répond aux exigences environnementales. Outre la modularité du projet, les portiques permettent la gestion électrique du boulevard, intègrent l’éclairage urbain, la gestion et la récupération des eaux de pluie. Ils sont également démontables et adaptables aux nouveaux besoins du quartier. Familial et populaire, le programme comprend un marché, des logements d’urgence, une serre, une maison de quartier qui servira de toit à la soupe populaire dans une logique de circuit court alimentaire: récupération des invendus de marché, production de fruits et légumes, transformation en cuisine et redistribution à la soupe populaire.

Mention Suburbs park

SUBURBS PARK

Adi IBRAHIMOVIC, Axel PERRAUD, Amaury PLUYAUT – ENSA Nantes

Suburbs Park consiste en l’hybridation de trois éléments emblématiques de la culture américaine : les suburbs, le parc d’attraction et le Mall. Cap Coral en Floride est une ville nouvelle emblématique du modèle des suburbs américaines. Reflet d’un mode de vie basé sur les loisirs et le bienêtre personnel, c’est un lieu où la maison individuelle s’insère entre la route et les canaux créés par l’homme. Cette suburb illustre parfaitement le phénomène d’urban sprawl avec un étalement pavillonnaire sur une superficie équivalente à près de trois fois Paris. Si cette forme d’urbanisation a donné lieu à une topologie unique, frénétique et captivante vue du ciel, il en ressort un paysage monotone et morose à l’échelle humaine, dû à une architecture itérative et une topologie plate. L’objectif est de proposer une nouvelle façon d’habiter en gardant les aspects positifs de la suburb : la propriété individuelle, le jardin ainsi que l’élément caractéristique de Cap Coral, l’accès à l’eau par les canaux. En complément de ce système omniprésent, nous souhaitons créer un repère, un paysage ainsi que redynamiser et recréer une centralité dans cette suburb où tout est possible. Le dernier enjeu réside en la superposition de l’habitat individuel dans une optique de densification et développement de la suburb en hauteur plutôt que s’étendre continuellement suivant un modèle datant des années 1950.