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Les cadres articulés

Un cadre articulé n’est pas stable en lui-même. Divers procédés permettent de le rendre indéformable :
– le remplissage du panneau par un élément rigide dans son plan
– la triangulation intérieure du panneau par des barres

Les portiques

Les portiques qui permettent d’assembler de manière continue les poutres ou les arbalétriers et les poteaux, sont l’un des éléments caractéristiques de la construction métallique. Les portiques peuvent être constitués de I et de H, de tubes, de PRS à section variable ou non, de caissons, d’éléments en treillis.

Tous les éléments de ces types de structure participent à la résistance aux efforts verticaux aussi bien qu’horizontaux. Ils exercent donc des efforts horizontaux sur leurs appuis. Par ailleurs, la plus grande inertie des éléments poutre et poteaux des portiques est nécessairement dans le plan du portique, de manière à assurer la plus grande résistance en flexion dans ce plan.
Ils peuvent avoir deux ou trois articulations, ou être complètement rigides. Lorsque plusieurs panneaux sont rigidifiés dans une même file ou sur plusieurs étages superposés, on obtient des « portiques multiples ».

On distingue quatre types de portiques à rez-de-chaussée suivant que les liaisons sont articulées ou rigides. Notons que les assemblages réels sont la plupart du temps semi-rigides.

Le portique à trois articulations

Ce portique est isostatique. Il présente la caractéristique d’avoir un moment nul à la clef quel que soit le cas de charge. La dimension est réduite à cet endroit et permet ainsi d’optimiser la hauteur libre. En outre, les tassements différentiels et les variations thermiques peuvent être absorbés par cette structure. En revanche, sous l’effet de charges horizontales, la déformation de ce portique est plus importante que pour les modèles suivants.
Ce type de portique se retrouve fréquemment dans les halles et les toitures à versants inclinés, moins dans les bâtiments à étages.

Le portique à pieds de poteaux articulés

Ce portique articulé à la base des poteaux est hyperstatique. C’est la rigidification des assemblages poteaux-poutres qui assure la stabilité des panneaux (cadres). Il utilise moins de matière que le portique à trois articulations. Avec une traverse brisée ou en biais, il est utilisé dans les halles ; avec une traverse droite, on le retrouve dans les bâtiments à étages.

Le portique à pieds de poteaux encastrés

Du fait des encastrements en pied, les sections peuvent être moins importantes que dans les cas précédents pour résister aux moments de flexion. La limitation des déplacements sous l’action des forces horizontales conduit à l’augmentation des sections des poutres et des poteaux.

Le portique totalement encastré

Ces portiques ont un degré d’hyperstaticité supérieur. Ils sont utilisés lorsque des charges très importantes sont mises en œuvre et lorsque la portée doit être très grande. En revanche, cette structure absorbe peu les tassements différentiels et les variations thermiques. C’est une forme courante dans les bâtiments à étages. Cependant les «  nœuds «  (assemblages) peuvent être gênants, au niveau des planchers par exemple, à cause des goussets ou des équerres nécessaires à l’assemblage. Les bases des portiques peuvent être fixées sur des infra structures en béton armé ou des fondations, ou sur des poteaux et des poutres de l’étage inférieur.
Ce sont des structures relativement coûteuses (environ 15 à 20 % de plus que des structures avec des contreventements), mais elles présentent l’avantage d’un moindre encombrement de l’espace et d’un usage plus flexible dans le temps en cas de changement d’affectation des locaux ou des immeubles.

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