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La décarbonation de l’acier

Il existe aujourd’hui deux méthodes de production des aciers : l’acier primaire qui transforme le minerai de fer en acier et l’acier recyclé qui transforme les aciers de fin de vie (ferrailles) en acier neuf sans perte ni de matière ni de propriétés. Si la seconde méthode est plus économe en matière d’émissions de gaz à effet de serre, elle ne suffit pas à produire à elle seule les besoins de la planète.
De fait, la production d’acier primaire va se poursuivre et les sidérurgistes ont engagé la modification de leur outil de production de manière disruptive pour répondre aux enjeux climatiques. L’acier primaire s’obtient dans un haut-fourneau par réduction de l’oxyde de fer par du carbone et de l’énergie. Le coke (charbon raffiné) a le double avantage de remplir les deux missions avec un résultat discutable aujourd’hui quant à la production de CO2 qu’elle génère.
L’avenir est aujourd’hui dans la réduction de l’oxyde de fer par d’autres moyens comme l’utilisation de l’hydrogène (production d’eau H2O) avec une énergie décarbonée. Le programme de transformation des usines est en marche et devrait être mené à bien en 2050 pour les aciers européens avec des phases intermédiaires, comme l’utilisation de gaz naturel avant l’hydrogène ou l’intégration accrue de ferrailles dans le processus haut-fourneau pour diminuer les émissions de GES ou d’autres méthodes spécifiques à chaque sidérurgiste.
La filière de production, dite « électrique », concerne jusqu’à présent le recyclage des aciers de fin de vie avec de l’énergie de plus en plus décarbonée. L’évolution de cette méthode et du bilan environnemental de ces aciers dépend principalement de l’énergie qui alimente les usines et de la disponibilité des aciers de récupération.
La France est, dans ces deux domaines, bien positionnée.

En résumé : les aciers de construction européens sont sur la voie de la neutralité carbone à échéance 2050. Mais, dès aujourd’hui, des sidérurgistes proposent sur le marché français des produits et composants acier de structure et d’enveloppe dont l’empreinte carbone par unité fonctionnelle (1 m2 de bardage ou toiture ou 1 m de poutre) est fortement réduite. Elle est effectivement divisée par au moins trois par rapport aux aciers classiques. Ces solutions font l’objet de FDES (fiches de déclaration environnementale et sanitaire) déjà publiées ou à venir en 2023 pour répondre aux exigences de la RE 2020 et plus largement d’EPD (Environmental Product Declarations) européennes publiées. Les solutions acier bas carbone sont donc dorénavant une réalité !

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