OLIVIER CAILLAUD

Inaltérable allié

Responsable projets dans le secteur du bâtiment chez Aperam, Olivier Caillaud déploie toute son énergie et ses talents au service des aciers inoxydables. Amateur d’art, ce passionné d’architecture poursuit inlassablement son credo : aider les architectes à réaliser de vrais beaux projets. En inox, bien sûr ! 

Quel est votre parcours ? 

Je n’étais pas du tout destiné à ce métier : je ne sors ni d’une école de commerce ni d’une école d’ingénierie. Je suis un pur autodidacte, ce qui n’est pas la voie la plus facile. C’est ma première expérience au sein de la société Bernier, spécialisée dans la découpe à façon, qui m’a fait découvrir l’univers des aciers. L’ingénieur Jean- Claude Durand, du laboratoire de Pont-de-Roide qui m’a formé, a été un déclencheur. Il a fait naître chez moi un réel intérêt pour les aciers inoxydables, et je suis tombé dans le convertisseur AOD ! J’ai ensuite intégré la société Ugine, à l’époque, spécialisée dans les produits plats et longs. La diversité des activités m’a tout de suite plu : de la sous-traitance à l’automobile, en passant par l’aéronautique et le bâtiment. Passionné d’architecture, j’ai été enchanté de rejoindre ensuite Ugine Bâtiment Inox. J’ai appris mon métier sur le terrain, en écoutant, en observant, en absorbant. Aujourd’hui, ma force réside dans mon réseau de contacts. Je lis énormément, vais sur les réseaux sociaux, épluche les revues d’architecture, bien sûr, mais aussi les magazines d’art. Par exemple, j’ai contacté l’agence Bona et Lemercier après avoir lu un article dans la revue art press. Celui-ci présentait le projet du Frac de Seine-et-Marne, de Xavier Veilhan. À la suite de cette rencontre, nous avons réalisé un projet en inox poli miroir. Ce qui m’anime, c’est la manière dont je peux aider un architecte à réaliser son projet. Faisabilité, choix des nuances, aspects de surface, adaptabilité, pérennité : je suis un facilitateur. J’aime que les choses se fassent, rencontrer des gens et voir aboutir les projets. 

Comment définissez-vous votre métier ? 

Mon métier se situe à la charnière entre le producteur et l’architecte. Je travaille à partir des informations, des idées et des contraintes formulées par l’architecte. Mon rôle consiste à les transformer, les adapter en usine, de la fabrication à la production. Ce n’est pas si évident car les process sont parfois longs et lourds et nécessitent des contrôles poussés (homogénéité, aspect de surface…). En outre, la compréhension est parfois délicate entre industriels et architectes : l’industrie s’exprime en tonnes, tandis que le milieu que je côtoie parle plutôt de mètres carrés. Mon rôle est également d’apporter des idées. Je travaille actuellement sur la matité de l’inox, l’aspect brillant commençant à passer de mode. Grâce à mon expérience dans les aciers et à ma culture industrielle, je parviens à cibler les bons interlocuteurs. Je connais les transformateurs, les plieurs, les métalleries. J’ai ainsi créé autour de moi tout un réseau qui me permet de nourrir mes connaissances et d’accompagner sereinement chaque projet. 

Pourquoi l’inox ? 

L’inox est un matériau très récent, sa mise au point date de 1912. Des progrès immenses ont déjà été réalisés, tant dans les techniques de fabrication que dans celles de la finition. Cela dit, on a encore de quoi faire ! Un des points forts de l’inox, c’est son incroyable palette d’aspects de surface. Nous sommes les seuls à pouvoir l’offrir. S’il est très souvent associé à la brillance, on ne peut le réduire à cette seule qualité. Il peut être mat ou brillant comme un miroir, texturé ou encore coloré… Il est possible de jouer avec sa complexité dimensionnelle, en épaisseur, en largeur. Certains inox ont des caractéristiques mécaniques importantes, d’autres un excellent comportement au feu. Il n’existe pas de mauvais inox, il faut juste qu’il soit bien adapté au milieu. Il faut vraiment connaître l’ensemble des possibilités offertes par l’inox. Aperam, en l’occurrence, est particulièrement bien placé dans ce savoir-faire. Je ne connais pas un seul architecte qui peut affirmer de but en blanc : « Je n’aime pas l’inox ! » S’ils l’apprécient pour son esthétique, les architectes ont une vue assez généraliste de ses propriétés. Mon rôle consiste à leur révéler toutes ses spécificités. Évidemment, ils ont un budget qui doit être respecté. Or les entreprises générales ont une vision très courte de la construction d’un bâtiment. Sur ce point, je trouve que les architectes ne se donnent pas assez les moyens de se défendre auprès des entreprises. La qualité d’une construction, c’est aussi sa pérennité. Avec une façade en inox, il n’y a pratiquement aucun risque de corrosion ou de vieillissement prématuré de la matière. On le sait tous, avec un produit pérenne, on commence à faire des économies au bout de quelques années. Il faut entrer en résistance et démontrer sans cesse sur le terrain la pertinence de ce matériau. Je déploie beaucoup d’énergie pour y parvenir. Mais « Tout seul, on ne fait rien », disait Jean Prouvé. J’adore aller à l’usine, m’imprégner de l’ambiance à la production. Dans ce métier, tout m’intéresse. C’est une histoire de rencontres avec les gens, de partage et de générosité. Un bâtiment, ça ne se construit pas comme ça, et j’essaie chaque jour d’apporter ma pierre à l’édifice. 

Pour en savoir plus sur les aciers ino xydables : www.uginox.com

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