FAÇADES : QUAND L’ACIER ARCHITECTURE L’ENVELOPPE

L’enveloppe se réinvente pour des bâtiments durables

Explorant projets aboutis et solutions constructives, la conférence s’est tenue à la Maison de l’architecture Île-de-France le 14 avril dernier. Utilisées en enveloppe (bardage, couverture/toiture, plancher), les solutions acier s’inscrivent en référence face aux nouvelles exigences de la RE 2020. Et ouvrent un vaste champ créatif aux concepteurs en offrant aux façades des bâtiments tout un éventail de couleurs, de nuances, de motifs, de texture ou de jeux d’ombre et de lumière.

LES INTERVENANTS

COMMENT CONJUGUER PERFORMANCES TECHNIQUES, ENVIRONNEMENTALES ET ESTHÉTIQUES D’UNE FAÇADE ?

  • Bernard Vaudeville, directeur associé, T/E/S/S Atelier d’ingénierie

LES FAÇADES ACIER, UNE PALETTE DE RÉPONSES VERTUEUSES

  • Anna Palisson, ingénieur, Enveloppe métallique du bâtiment

PEAUX MÉTALLIQUES : ARMURES ET MANTILLES

  • Clément Mansion, architecte associé, Chabanne

SAVOIR FER

  • Jacques Sebbag, architecte associé, Archi5

RETOURS D’EXPÉRIENCE

  • Mathieu Chazelle, architecte associé, Enia Architectes

Comment conjuguer les performances techniques, environnementales et esthétiques d’une façade ? Pour Bernard Vaudeville, les qualités de la façade en acier sont incomparables. Outre la garantie d’une bonne isolation thermique, d’une empreinte carbone de l’ordre de 10 à 15 %, la possibilité d’avoir recours à de l’acier recyclé et recyclable à l’infini se révèle comme un atout décisif. Mieux encore, selon le directeur associé de T/E/S/S, « l’acier s’impose comme le meilleur matériau structurel grâce à son extrême résistance et sa ductilité qui assurent de bons assemblages mécaniques ». De quoi concevoir des structures légères, fines, très grandes, et réaliser d’immenses façades sans joint à l’instar de l’aérogare 2F à Roissy de Paul Andreu et sa façade de 200 m de longueur qui en est dépourvue. La Fondation Luma de Frank Gehry et sa tour de 60 m de hauteur, une extraordinaire coque d’acier résistant, avec isolation par l’intérieur, l’ancienne gare du Sud à Nice de Reichen & Robert et ses façades en acier, choisi notamment pour la finesse des profilés, les ateliers totalement transparents en acier et bois de LVMH imaginés par DE-SO Architectes Urbanistes et la finesse de sa structure triangulée sont autant d’exemples qui témoignent de toute la puissance de la capacité structurelle de l’acier dans sa finesse et son adaptabilité à l’assemblage mécanique. « Profils de bardage, plateaux, lames, clins, cassettes, panneaux-sandwichs… Les produits et systèmes de façade représentent une grande variété et une grande richesse », souligne à son tour Anna Palisson. Après avoir évoqué les performances de l’enveloppe en acier – résistance mécanique et sismique, protection incendie, performance thermique et acoustique, étanchéité, qualité de l’air intérieur – et la variété de formes, dimensions, textures, finitions et teintes, Anna Palisson s’est enfin attachée à mesurer l’impact environnemental des façades en acier. Revêtement irisé pour le Vélodrome national à Saint-Quentin-en-Yvelines, volume taillé dans un cristal de glace pour l’Aren’Ice de Nancy, drapé majestueux d’acier couplé à la pierre pour le palais des Congrès de Nîmes, mystérieuse façade dorée pour le gymnase Albert-Smirlian à Bois-Colombes, etc. : les projets de l’agence Chabanne, exposés par l’architecte Clément Mansion, affichent toute la richesse des possibilités offertes par les façades en acier. Il en va de même pour les choix de l’agence Archi5, présentés par Jacques Sebbag, pour le lycée Marcel-Sembat, à Sotteville-lès-Rouen, et sa toiture végétalisée, et pour les médiathèques de Sainte-Geneviève-des-Bois et de Mont-de-Marsan. Exposés par Mathieu Chazelle, les deux projets à caractère industriel, le site Iter de Cadarache et l’usine de production des éoliennes off-shore, au Havre, aux dimensions exceptionnelles, ont poussé la réflexion de la grande échelle et des façades en acier.

Retrouvez l’intégralité de la conférence sur www.construiracier.fr

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