9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE apprendre

MÉDIATHÈQUE DE SAINT-PAUL-LÈS-DAX

C’est au sein d’un ancien bâtiment tertiaire, qualifié par le CAUE de « patrimoine remarquable », que la mairie a décidé de réaliser sa nouvelle médiathèque. Le projet se déploie pour moitié dans le bâtiment réhabilité et le reste dans une extension directement raccordée. C’est un lieu de vie et d’échange, offrant des espaces de lecture et de convivialité. Le bâtiment existant a été décloisonné et rénové pour plus de performance technique, tout en conservant tous les éléments qui pouvaient l’être. L’extension construite est un parallélépipède dont les façades en inox brillant créent un effet miroir où se reflète le paysage du parc. Elle est reliée au bâtiment existant par un espace transitoire largement vitré qui s’inscrit dans l’alignement des patios. Les espaces intérieurs, peu cloisonnés pour ne pas figer les usages, se dessinent à travers le rythme des éléments porteurs et des patios. Un ruban de bois serpente le long des façades. Cet élément d’agencement sert au cheminement des éléments techniques et fait lien entre l’existant et le neuf en proposant selon les espaces une diversité d’usages : assises, cabane. L’emploi de l’acier en structure était une évidence pour assurer des espaces ouverts et peu contraints. S’inscrire dans la continuité du système structurel en place favorise aussi la lecture d’un équipement « unifié » entre existant et extension. Pour l’enveloppe, c’est la plasticité de l’inox et la très bonne durabilité dans le temps de l’acier qui ont motivé son choix.

  • Maîtrise d’ouvrage : Commune de Saint-Paul-lès-Dax
  • Architecte : Lanoire & Courrian
  • Bureau d’études : OTCE Aquitaine
  • Constructeur métallique : DL Aquitaine
  • Crédit photo : Edouard Decam

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE culture

COUVERTURE ET MISE EN VALEUR DU FORUM ANTIQUE DE BAVAY

Le projet de mise en valeur et de couverture du Forum antique de Bavay a été conçu autour de deux objectifs stratégiques : offrir une protection durable du site archéologique et limiter au maximum les impacts physiques et visuels sur les vestiges, de façon à préserver l’authenticité de l’expérience de visite. Une couverture de 6 400 m² couvre l’ensemble des cryptoportiques ainsi que l’intégralité du périmètre défini par les murailles. La réalisation des points d’appui de la couverture constitue un des enjeux majeurs du projet. Ils sont donc implantés en dehors de la « zone à risque » des vestiges. Il s’agit d’une approche non agressive assumée dans un site aussi exceptionnel. La couverture développe une image contemporaine et dynamique qui s’appuie précisément sur la configuration géométrique des bâtiments qui constituaient le Forum antique, devenant ainsi le premier élément de scénographie et de pédagogie du site.

Comme une composition musicale minimaliste, son architecture s’appuie sur la répétition d’éléments structurels filigranes (poteaux, poutres, rives). La couverture offre également une ambiance ombragée en accord avec l’atmosphère originelle des cryptoportiques. Elle s’appuie sur 33 poteaux métalliques qui répondent aux 33 trames de cryptoportiques mises à jour. L’alignement délibéré des poteaux métalliques sur la trame des vestiges facilite la compréhension du site pour les primo-visiteurs. Elle donne à lire l’échelle des bâtiments originels du Forum antique et le rapport spatial qui existait entre les portiques supérieurs et l’aire sacrée. Les quatre poteaux métalliques situés dans l’axe du site sont plus gros que les autres. Ils sont reliés par une « architrave encastrée » qui marque de manière contemporaine l’emplacement du portique d’entrée de l’Édifice occidental. Loin d’être un geste gratuit, cette architrave joue un rôle structurel important. Elle crée une palée indispensable à la stabilité générale de la couverture.

La charpente de la couverture est constituée par la répétition d’un élément architectonique emblématique : une poutre « lenticulaire » qui franchit d’un seul tenant les vestiges. Ces poutres accompagnent littéralement le parcours des visiteurs à travers les vestiges. Leur disposition rayonnante crée une continuité visuelle élégante entre les trois côtés de l’aire sacrée. Cette disposition astucieuse permet de s’affranchir d’imposantes poutres de reprise qui viendraient perturber la simplicité visuelle de la couverture.

L’arase incurvée des poutres crée une image douce, à l’opposé d’un toit industriel « anguleux ». Leur forme et leur disposition évoquent le drapé des grandes couvertures en toile qu’utilisaient les Romains pour protéger du soleil certains de leurs grands équipements. Les poutres de la couverture ont une portée variable allant de 29 à 45 m. Ce sont des profilés reconstitués soudés à partir d’un tube rond et d’une âme verticale en plat de 30 mm d’épaisseur.

  • Maîtrise d’ouvrage : Département du Nord, Musée du Forum antique de Bavay
  • Architecte : Explorations Architecture
  • Bureau d’études : Bollinger+Grohmann
  • Constructeur métallique : Arkal
  • Crédit photo : Explorations Architecture – Michel Denancé

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE divertir

ESPACE MAYENNE À LAVAL

L’Espace Mayenne est un équipement multifonctionnel qui comprend une grande salle de sports et de spectacles de 4 500 places, un gymnase avec un mur d’escalade pour des compétitions internationales et une salle de congrès.

D’autres espaces complètent ces trois salles principales,
notamment des salons partenaires conçus comme des salles modulables, où l’on peut recevoir les invités pendant les matchs ou les spectacles, ainsi que des bureaux et des vestiaires pour les artistes et pour les sportifs. À l’extérieur du bâtiment un parking de 670 places, un espace paysager et un anneau cycliste de 250 m de long. L’Espace Mayenne se situe sur un ancien site militaire à l’ouest de Laval, au bord de la rocade urbaine D900. L’organisation du projet respecte la structure paysagère et la mémoire du site, alliant écologie, compacité, économie de moyens et la création d’un plan masse qui réserve des parcelles pour des programmes futurs. Le patrimoine paysager du site est remarquable. Il se compose d’une zone naturelle – marais, boisements et prairie humide – et d’une trame bocagère ancienne composée d’arbres sculpturaux et de chemins creux, intégralement conservés. Le parement du parterre et de la salle est en béton ocre clair, avec un travail de texture en empreinte de planches. La mise en œuvre de l’enveloppe complexe de cet édifice multifonction a requis une méthode de pose précise des ossatures acier supports de la surtoiture, qui suivent les variations d’inclinaisons liées à la volumétrie du projet. Les poutres métalliques de la charpente supportent la couverture en aluminium blanc. Pour participer à l’économie du sol et optimiser le coefficient de forme, le bâtiment est un volume unitaire qui enveloppe les trois salles.

La façade est comme une peau qui vient s’enrouler autour des salles, générant une forme vivante et changeante selon le point de vue. Elle est composée de trois bandes superposées qui se déforment et tournent autour du bâtiment, générant fluidité, unité et mouvement. Ce plan souple habille toute la hauteur de la façade et se soulève par endroit pour dégager des baies vitrées, au droit du hall vers le parvis, par exemple. La façade est faite de plaques d’aluminium texturé, les rubans de forme complexe sont subdivisés en éléments identiques et géométriquement simples pour appuyer une construction rationnelle. Le hall-déambulatoire est un espace souple tracé dans l’espace interstitiel entre les trois salles. Son organisation favorise une circulation fluide des différents flux du public selon différents scenarii d’occupation, les trois salles pouvant fonctionner simultanément. L’organisation fonctionnelle du bâtiment répond à de multiples usages. Le dessin de la grande salle est issu de sa polyvalence, elle doit fonctionner aussi bien pour les spectacles que pour le sport.

  • Maître d’ouvrage : Conseil départemental de la Mayenne
  • Architecte : Hérault Arnod Architectures
  • Bureau d’études : Batiserf
  • Constructeur métallique : ERTCM – Raimond SAS
  • Métallier : Atelier David
  • Crédit photo : Cyrille Weiner, André Morin et Dimitri Lamour

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE dynamique

ANNETTE K. À PARIS

Porté par Why Not Productions, avec Seine Design, ce projet de lieu de vie sur l’eau a été lauréat de Réinventer la Seine en 2017. C’est aussi la promesse parisienne de construire deux piscines flottantes à Paris pour remplacer les bains Deligny disparus en 1991. Complétant la piscine Joséphine Baker à l’est, Annette K. se situe sur la rive gauche de la Seine, au droit du Parc de Javel dans le 15e arrondissement. La baignade flottante est environnée de nombreux autres espaces dédiés au sport, aux soins et aux loisirs, tous contenus dans un bâtiment flottant de 110 m de longueur par 15 m de largeur.

Un programme composite pour plus de 2 200 personnes dans un bâtiment compact au bilan carbone exemplaire. D’un bout à l’autre du bâtiment, avec des vues continues sur le fleuve, tous les espaces s’organisent autour d’une véritable rue sur le pont principal, sous la coque de la piscine et sa lumière. Ce bâtiment est un condensé de la construction en acier : coque en tôles chaudronnées, superstructures métallo-textiles démontables, bassin structurel et tubages en inox… Grâce aux caractéristiques fiables de l’acier, la contreflèche de la poutre navire a pu être anticipée. La rectitude du bassin en inox est ajustée par un système de vérins et son horizontalité par un ballastage dynamique pour maîtriser les déplacements des personnes et des équipements.

  • Maîtrise d’ouvrage : Javel Entertainment
  • Architecte : Seine Design
  • Bureau d’études : Seine Design
  • Constructeur métallique : Manche Industrie Marine
  • Métallier : Okynox
  • Façades : RP Technik
  • Crédits photo : Sergio Grazia

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE franchir

LE PONT SEIBERT À BOULOGNE-BILLANCOURT

L’ancien pont Seibert devenu obsolète a été démoli en 2018. Dans la dynamique d’aménagement de l’Île Seguin (92), un nouveau pont doit être construit en lieu et place de l’ancien tout en adoptant un vocabulaire contemporain en lien avec ses nouveaux usages et le caractère public et culturel de l’île. Le pont Seibert franchit la Seine ainsi que la RD7 pour relier Meudon à l’Île Seguin. Son architecture est composée de deux lignes principales : un arc et une horizontale répondent aux caractéristiques du site tout en se fondant dans le grand paysage. L’arche centrale incarne le nouveau franchissement en valorisant la traversée de la Seine. Elle souligne visuellement la présence du parc récent en contrebas et propose un lien direct avec celui-ci via un escalier dissimulé entre les arches. Le tablier symbolise le lien direct retrouvé entre Boulogne-Billancourt et Meudon en soulignant l’horizontalité du grand paysage. L’ensemble du franchissement a été pensé comme une véritable plateforme sur la Seine apte à accueillir tous les usagers (bus, piétons, cycles, PMR) au même niveau.

L’arc central organise l’espace et libère les vues sur le grand paysage pour les piétons en rive. Un jeu de calepinage et de géométrie entre les suspentes, les revêtements, les dispo­sitifs de rive et la sous-face, accompagné d’une sobriété de matériaux, uniformise l’ensemble tout en donnant une identité forte au projet. Ce tout cohérent est alors ancré dans son contexte par sa teinte et sa volumétrie pour une expérience unique lors de la traversée. L’utilisation de l’acier comme matériau principal fait écho à l’ancien Pont Seibert et aux autres ponts de l’île. La portée principale de 100 m sur la Seine est réalisée sans appui, à l’aide d’une structure bow-string. Les suspentes métalliques ajourées entre les arcs et le tablier jouent avec la lumière et animent la traversée. Au sol, un revêtement béton est décliné en deux typologies (béton fibré à ultrahautes performances – Bfup – et béton sablé) forme un plateau suspendu ponctué de mobilier en acier inoxydable brut. La largeur importante du pont, évoluant de 13 m à presque 28 m, en fait un ouvrage exceptionnel et offre aux passants un point de vue inédit sur la vallée de la Seine.

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE habiter

PAVILLON DE YOGA À SOORTS-HOSSEGOR (40)

Ce projet est né de l’envie d’une cabane au fond du jardin pour la pratique du yoga et de la méditation. Inspiré de l’architecture japonaise pour son calepinage sur la trame des tatamis, son rapport à l’extérieur et sa luminosité, ce pavillon conduit au repos et à la contemplation. La structure métallique surélève le bâtiment et le travail des terrasses en strates sur l’avant crée un effet de lévitation. La coursive sur la périphérie du pavillon forme un premier espace dedans/dehors. Les deux façades principales sont entièrement vitrées afin d’ouvrir sur le paysage par le biais de cette coursive. Sur l’extérieur, le travail des volets persiennes en bois et métal filtre à volonté les vues, assure la préservation de l’intimité en journée et fait office de lanterne en fin de journée lorsque l’intérieur du pavillon se met en lumière. Enfin, grâce à un travail sur les toitures cette cabane est raccordée à la maison existante, un toit en pente carré surplombe une autre toiture terrasse donnant ainsi une volumétrie marquée au pavillon.

  • Maîtrise d’ouvrage privée
  • Architecte : Ligne Architecture
  • Bureau d’études : Aptétude Ingénierie
  • Constructeur métallique : Les ateliers de l’Armagnac
  • Métallier : Les ateliers de l’Armagnac
  • Crédit photo : Ivan Mathie

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE patrimoine

MAGMAA FOOD HALL À NANTES

La réhabilitation des anciennes halles Alstom en food hall* sur l’Île de Nantes s’articule autour du respect de l’héritage industriel du lieu et de son devenir culinaire. Les halles 1 et 2 bis ont été le théâtre de la révolution industrielle puis, plus récemment, de la révolution numérique et créative. Pour ce bâtiment-ci, dernier à réhabiliter dans le Quartier de la création, la structure métallique centenaire a été complètement démontée et restaurée, ce qui a limité l’impact environnemental en fournissant une ressource de 60 tonnes d’acier. Le volume garde toute son amplitude. Lisible et verticale, l’ossature se pare de matérialités brutes — aluminium, verre et béton — en différentes strates. Elle est conçue comme une grande serre horticole bioclimatique où la lumière naturelle est maximale, avec une autorégulation en ventilation et en température. L’enveloppe neutre révèle ce qui se passe à l’intérieur, tout en donnant à voir la ville. Au rez-de-chaussée, des corners* et un bar se répartissent autour d’une vaste salle où se côtoient de grandes tables communes. Un soin particulier a été apporté au réemploi en privilégiant l’éco­nomie circulaire, notamment pour les revêtements intérieurs. À l’étage, l’ambiance est plus intime : des petites tables et des canapés s’éparpillent sur une mezzanine s’ouvrant sur la végétation du square de l’Île Mabon. Cette connexion entre l’intérieur et l’extérieur est illustrée à la fois par le bar central traversant la façade, ouvert sur la terrasse et le grand hall, et par l’installation lumineuse évoquant une aurore boréale qui serpente du dehors au dedans. Ainsi, la nuit venue, le Magmaa Food Hall devient lanterne, révélant encore mieux la finesse de sa structure et la légèreté de ses profils.

  • Maîtrise d’ouvrage : Groupe Chessé – SNC Île Sauvage
  • Architecte : DLW Architectes
  • Bureau d’études : ECTS
  • Constructeur métallique : Massé Charpente Serrurerie
  • Métallier : Girard Hervouet
  • Crédits photo : Stéphane Chalmeau – DR

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE patrimoine

HALLES 1&2 À NANTES

Dernier site à bénéficier d’une réhabilitation au sein de l’ensemble industriel de l’Île de Nantes, les Halles 1&2 s’intègrent dans le plan d’ensemble conçu par l’architecte Franklin Azzi. Emblématique de l’histoire industrielle, la charpente métallique, qui rappelle la fonction originelle du bâtiment, est conservée. Les matériaux utilisés pour la réhabilitation comme le verre et le métal sont aussi témoins de cet héritage. Les sols sont refaits à neuf, en dalle béton industrielle. La rénovation du bâtiment s’ancre dans l’histoire industrielle et en conserve les codes. Grâce aux portes coulissantes, la façade s’ouvre sur 20 m et l’espace public s’étend à l’intérieur des Halles 1&2. Cette réhabilitation a permis de créer un village urbain en communication directe avec le parvis de l’école des Beaux-Arts et de faire pénétrer la ville à l’intérieur du bâtiment. À l’étage, se déploient des espaces rappelant l’esthétique du conteneur. Les volumes sont plus opaques, la lumière est maîtrisée, ce qui dans le même temps assure le confort thermique de l’usager. Plusieurs fonctionnalités ont été réunies dans un même bâtiment : expositions, bureaux, pépinière d’entreprises, fablab*, espaces partagés, ateliers… L’agence a travaillé un espace intérieur déjà défini avec la conservation de la charpente métallique. Des blocs ont été insérés à l’intérieur du bâtiment et l’organisation des espaces a été conçue par plateaux. Dès l’entrée dans le hall, les volumes et leurs fonctionnalités sont révélés. L’espace du rez-de-chaussée est lumineux même quand il est fermé, grâce aux panneaux en polycarbonate et aux double portes coulissantes. Le matériau de ces panneaux garantit également le confort des usagers en préchauffant l’air créant ainsi un espace tempéré. Les bureaux et ateliers sont cloisonnés par du bois dans les teintes naturelles, donnant de la chaleur au lieu tout en garantissant de bonnes performances acoustiques aux usagers.

  • Maîtrise d’ouvrage : Nantes Métropole (maîtrise d’ouvrage), Samoa (maîtrise d’ouvrage déléguée)
  • Architecte : Atelier d’Architecture Gardera-Pastre (architecte mandataire), Bouriette et Vaconsin (architecte associé)
  • Bureau d’étude/Équipe de maîtrise d’œuvre : Ingérop
  • Constructeur métallique : Ateliers David
  • Métallier : Geay
  • Crédits photo : Stéphane Chalmeau – DR

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE paysage

BASE NAUTIQUE À MATHAUX

Le projet de la base nautique de Mathaux (10) est né du besoin de nouveaux locaux pour le Club nautique aubois Canoë Kayak (Cnack). Doté de ce nouvel équipement, le conseil départemental de l’Aube est en mesure de proposer une base nautique pour l’entraînement des athlètes qui participeront aux jeux olympiques de Paris 2024. Le bâtiment offre toutes les conditions pour la pratique sportive dans un cadre paysager privilégié au bord des Grands Lacs de la Forêt d’Orient, dans un site classé Natura 2000. Le projet a essayé de réduire le plus possible l’impact du bâtiment sur le site. D’abord, sa présence dans le paysage se veut discrète. Le bâtiment s’implante en contrebas pour ne pas interrompre la vue sur le lac depuis la route. La toiture entièrement végétalisée offre un premier plan à ce paysage. L’édifice est construit sur pilotis, les fondations sont ponctuelles et les parcours limités et encadrés de façon à minimiser l’impact de l’activité sur la faune et la flore. La structure en acier est entièrement démontable et recyclable, les murs sont réalisés en matériaux biosourcés, une ossature en bois remplie d’un isolant en laine de bois. Le terrassement est superficiel pour ne pas modifier la topographie du terrain. Les cheminements en grave enrichie sont perméables et les eaux pluviales sont dirigées vers des noues à pente douce favorisant la biodiversité.

  • Maîtrise d’ouvrage : Conseil départemental de l’Aube
  • Architecte : Hérard & da Costa architectes
  • Bureau d’étude : Exatec
  • Constructeur métallique : Auer
  • Métallier : Auer
  • Paysagiste : Philippe Raguin
  • Crédits photo : Cyrille Lallement – DR

9E TROPHÉES EIFFEL, LAURÉAT CATÉGORIE travailler

PLATEFORME LOGISTIQUE DE TOULOUSE FONDEYRE

L’architecture du centre logistique de Toulouse Fondeyre souligne le caractère territorial de cet ouvrage de réseau en alignant chacune de ses branches sur une infrastructure : le canal latéral de la Garonne et l’avenue des États-Unis. Le plan en V qui en résulte permet aux camions de décharger par la périphérie et aux véhicules de charger dans la cour centrale. La forme des sheds de toiture est lisible de loin depuis les véhicules. Le raffinement du travail sur la couleur et sur les façades des bureaux fonctionne en vue rapprochée. Un bâtiment utilitaire auquel l’architecture confère le confort – lumière naturelle, bâtiment Bepos, acier recyclé – et la beauté d’un équipement public qui marque positivement l’entrée de la ville.

L’acier est ici utilisé pour procurer fonctionnalité et confort à un bâtiment utilitaire dans le cadre d’une démarche environnementale exigeante. La structure, très optimisée, satisfait toujours sa fonction première mais elle est aussi directement engagée dans l’usage. Les efforts nés de la portée libre de 45 m. de l’espace intérieur sont soulagés par les porte-à-faux protecteurs des auvents extérieurs tout en donnant son ampleur visuelle au bâtiment. La transparence des poutres treillis est utilisée pour éclairer naturellement l’intérieur. Les deux poutres Vierendel à l’extrémité sud du système, rendues nécessaires par l’absence de joint de dila­tation, confèrent une monumentalité urbaine à la façade tournée vers l’espace public. La collaboration a été très étroite entre l’équipe de maîtrise d’œuvre et l’entreprise de charpente métallique DL Garonne. La grande précision qui en a résulté a été mise au service, conjointement, de l’esthétique et de l’environnement, à travers une quantité de matière très optimisée qui a conduit à une grande abstraction des détails. Des jonctions mécaniques invisibles ont, notamment, été mises au point pour les membrures hautes et basses des poutres maîtresses et les éléments de jonction des cornières de contreventement ont été calculés aux éléments finis. Durant les études, l’ensemble de l’ouvrage et des détails ont été développés sous forme de maquettes physiques allant du 1/20 au 1/1.
La qualité de ces détails a permis de conserver à la construction réelle le niveau d’abstraction des maquettes, ce qui lui donne un aspect singulier et exalte les potentialités esthétiques, poétiques et techniques de l’architecture d’acier.

  • Maîtrise d’ouvrage : Toulouse Logistique Urbaine
  • Architecte : Experience
  • Bureau d’études : Batiserf
  • Constructeur métallique : DL Garonne – Castel & Fromaget
  • Crédit photo : Filip Dujardin
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