PRÉSERVER LE PATRIMOINE ACIER

LA CATHÉDRALE DE CHARTRES

Une « forêt » métallique pérenne

Avant la « forêt » de Notre-Dame de Paris tout récemment, la charpente de la cathédrale de Chartres disparaissait dans les flammes, le 4 juin 1836, à la suite d’un violent incendie. Laissée nue, la voûte de l’édifice a dû rapidement être couverte pour être préservée des intempéries, si bien que l’architecte départemental en charge des travaux, Édouard Baron, propose de recourir au fer et à la fonte pour reconstruire les combles détruits. L’objectif : bâtir rapidement une charpente dont les matériaux sont moins combustibles que le bois, ici, le fer et le cuivre, et qui résistent à l’épreuve du temps. Si quelques toitures d’institutions culturelles sont déjà conçues en fer depuis la fin du 18e siècle, il n’en reste pas moins que la charpente métallique de la cathédrale de Chartres constitue une des premières de l’histoire à couvrir une surface si importante. Cette expérience historique inédite inspire désormais les Architectes des bâtiments de France et des Monuments historiques, lesquels planchent sur le chantier de reconstruction des combles de Notre-Dame de Paris pour assurer à la fois sa sécurité immédiate et sa pérennité. Et l’exemple de la cathédrale de Chartres d’attester que patrimoine ancien et architecture métallique ne sont pas incompatibles, bien au contraire.

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