ÉCONOMIE(S) ET CONSTRUCTION ACIER

Vers une architecture circulaire, 1re partie

Retour sur la première partie de la conférence « Économie(s) et construction acier, Vers une architecture circulaire » qui s’est déroulée le 19 octobre dernier à la Maison de l’architecture Île-de-France.

LES INTERVENANTS

• Décarbonation de l’industrie de l’acier : le défi de 2030 Damien Chambolle, Program Manager Décarbonation, ArcelorMittal Méditerranée

• Comment les projets en acier s’adaptent-ils aux exigences environnementales ? Bernard Maillet, architecte, directeur général adjoint, et Aymeric Bemer, ingénieur qualité environnementale des bâtiments, Patriarche & Co

• Économie de matière et économie de projets Louis Ratajczak, directeur de l’ingénierie, associé, agence DVVD

• La mixité avec l’acier Guillaume André, architecte, directeur associé, et Laura Fontaine, ingénieure et architecte, Marc Mimram Architecture et Ingénierie

Dans sa présentation, Damien Chambolle a d’emblée rappelé que, conformément aux objectifs de l’accord de Paris et à l’engagement pris par l’Union européenne de parvenir à un objectif zéro émission d’ici à 2050, le groupe ArcelorMittal vise à réduire ses émissions de CO2 de 35 % en Europe et de 25 % au niveau mondial en 2030 pour atteindre la neutralité carbone mondiale en 2050. Soulignant que « si tous les aciers sont recyclables, tous ne sont pas produits à base d’aciers recyclés », celui-ci a explicité les deux voies viables de décarbonation. La réduction directe du minerai « Innovative DRI » permet utiliser l’hydrogène décarboné pour transformer le minerai de fer sans émettre de CO2. Pour parvenir à une production d’acier neutre en carbone grâce au procédé DRI, il faut passer de l’utilisation prédominante de gaz naturel à celle de l’hydrogène comme principal réducteur du minerai de fer dans la fabrication d’acier. Lorsque cet hydrogène devient « vert », le processus de fabrication de l’acier se rapproche alors de la neutralité carbone. D’ores et déjà, le groupe offre à ses clients la possibilité d’acheter des produits issus de procédés moins émetteurs au travers de la marque XCarb. Fondée sur trois piliers – environnement, usage et design – , l’agence Patriarche a témoigné de son approche du bon matériau au bon endroit à travers trois projets dont deux réhabilitations : la faculté de sciences humaines près de Grenoble, une réflexion sur le bioclimatisme via ses façades typées en fonction de leur orientation, les réhabilitations du bâtiment V de l’Unesco et des halles Alpexpo et la volonté de conservation des façades métalliques de Jean Prouvé adaptées aux exigences réglementaires contemporaines. Pour l’agence DVVD, l’acier, matériau de la performance, s’est imposé dans les projets de la tour D2 à La Défense avec ses assemblages affirmés et l’optimisation des espaces et la libération des plateaux, ainsi que pour la passerelle Claude-Bernard à Paris qui, avec ses 60 m de portée, offre un cheminement courbe au-dessus de la Seine. Autres projets mis en lumière : la réhabilitation lourde du bâtiment Bercy-Accor Arena à Paris et le nouveau bâtiment d’accueil du siège de Michelin qui autorise les transparences dans un bâtiment existant opaque.
Pour l’agence Marc Mimram, seuls, le contexte, les usages, la programmation vont permettre de choisir le bon matériau, adapté à ces contraintes. Les architectes ont ainsi présenté quatre ouvrages démontrant en quoi l’acier offrait la meilleure réponse à celles-ci : la piscine Pailleron à Paris et la légèreté de sa verrière, le centre aqualudique de Reims et sa structure acier tout en longueur, le court Simonne-Mathieu du stade Roland-Garros et la passerelle Léopold-Sédar-Senghor (ex-passerelle Solférino).

Retrouvez l’intégralité de la conférence et sa deuxième partie sur notre chaine youtube : https://www.youtube.com/watch?v=FUWss6Uic38&t=14s

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