Complexe industriel GrM à Portes-lès-Valence

La construction métallique au service de la performance

Bonhomme Bâtiment vient d’achever la réalisation d’un atelier de mécanique pour le Groupe Régis Malcles (GRM) à Portes-lès-Valence dans la Drôme. Un ambitieux projet qui témoigne de la maîtrise technique de l’entreprise familiale, conjuguant rapidité d’exécution, performance structurelle et exigences environnementales RE2020.

Portes-lès-Valence accueille un nouveau complexe industriel de 3 000 m² dédié à la réparation de poids lourds et véhicules industriels pour le groupe GRM, distributeur et réparateur de véhicules lourds MAN. Signé Bonhomme Bâtiment, cet ouvrage témoigne de l’expertise d’un constructeur métallique qui allie depuis six décennies savoir-faire technique et réactivité industrielle. Le programme comprenait un atelier de 2 290 m², une zone de bureaux et magasin de 840 m², ainsi que d’autres espaces, totalisant 365 m². « Le groupe GRM souhaitait s’implanter dans la région de Valence pour se rapprocher de sa clientèle, explique Kevin Delegue, chargé de projet chez Bonhomme Bâtiment. Ses besoins incluaient des zones spécifiques comme une cabine de peinture, une aire de lavage, du stockage. Il nous fallait, en outre, maximiser le foncier sur un terrain étroit, tout en assurant une bonne visibilité commerciale. »

CHIFFRES CLÉS
Le projet

  • 3 000 m² de surface totale
  • 2 290 m² d’atelier
  • 840 m² de bureaux et magasin
  • 130 tonnes d’acier utilisées
  • Portées de 25 m sans poteaux intermédiaires
  • Travées de 6,50 à 7 m
  • Pont roulant de 2,5 tonnes
  • 30 % d’espaces verts

Un terrain contraignant, des solutions adaptées

Côté contrainte, le bâtiment devait s’implanter sur un terrain étroit, tout en longueur, en contrebas de la route. De en effet quoi compliquer non seulement la visibilité, mais aussi la manœuvre des poids lourds. Afin d’optimiser les flux et faciliter les circulations, l’équipe a donc conçu des travées larges de 6,50 à 7 m, permettant d’intégrer des portes sectionnelles panoramiques de 7 m de large. Ces grandes ouvertures répondent seulement à un impératif fonctionnel : elles maximisent également les apports de lumière naturelle. « Conjuguée à l’ajout de lanterneaux, la lumière est totalement optimisée dans l’atelier, ce qui vient significativement améliorer le confort de travail », observe le chef de projet.

L’acier, un choix structurel incontournable

La construction métallique s’est imposée tout naturellement. Entre prestations de maintenance, vente de pièces détachées et atelier mécanique pour poids lourds, le programme exigeait en effet des contraintes structurelles spécifiques : charges d’exploitation importantes, espaces dégagés pour la circulation, hauteurs sous faîtage conséquentes et résistance aux sollicitations mécanique. « L’acier était indispensable pour des raisons économiques et structurelles, analyse Kevin Delegue. Le matériau a ainsi permis de réaliser des portées de 25 m sans poteaux intermédiaires, ce qui est crucial pour la circulation des véhicules, le pont roulant et la hauteur nécessaire pour lever les camions. » 

L’entreprise a conçu une charpente métallique en profil IPE avec finition antirouille peinte dans les ateliers, capable de répondre aux exigences fonctionnelles du secteur automobile industriel. Le projet intégrait notamment un pont roulant de 2,5 tonnes sur deux travées. Les planchers des bureaux ont été réalisés en bac collaborant. Les grandes portées offertes par l’acier libèrent l’espace intérieur de tout poteau intermédiaire, optimisant ainsi les flux de véhicules et l’organisation des postes de travail.
La rapidité de montage, permise par la préfabrication en atelier, a limité la durée d’immobilisation du chantier, paramètre critique dans un contexte industriel où le planning reste un enjeu majeur.

Un ancrage territorial affirmé

Fidèle à sa philosophie d’entreprise familiale implantée à Montélier depuis 1963, le constructeur métallique a privilégié les entreprises locales pour l’ensemble des corps d’état secondaires. « C’est une démarche systématique chez Bonhomme Bâtiment, précise Kevin Delegue. À la demande du client et conformément à la politique de l’entreprise, les partenaires étaient situés dans un rayon de 20 km. » Cette démarche, cohérente avec l’ADN d’un groupe familial, garantit une coordination optimale et réduit l’empreinte carbone du projet. Le rayonnement de l’entreprise reste d’ailleurs fortement ancré dans son territoire d’origine : environ 60 à 70 % de son activité se situe dans un rayon de 50 à 60 km autour de la Drôme, 20 à 25 % dans le sud, et 10 à 15 % en Savoie et Haute-Savoie.

Le bâtiment intègre des solutions techniques performantes répondant aux standards actuels en matière d’efficacité énergétique et de confort.

Des performances énergétiques conformes à la RE2020

Le complexe de Portes-lès-Valence répond aux exigences de la réglementation environnementale RE2020. La conception bioclimatique, associée à une isolation thermique performante via des panneaux sandwich, limite les déperditions énergétiques.
La loi énergie-climat imposant 30 % de surface solaire pour les bâtiments de plus de 500 m², Bonhomme Bâtiment a intégré une charpente capable de supporter 17 kg/m² de panneaux photovoltaïques. Avec 30 % d’espaces verts intégrés au projet, l’aménagement paysager participe à la gestion des eaux pluviales et à la régulation thermique du site, tout en contribuant au maintien de la biodiversité locale. L’adaptation fine au terrain a permis de minimiser les mouvements de terre, réduisant l’apport de matériaux extérieurs et limitant l’empreinte écologique du chantier.

Un chantier livré dans des délais tenus

« Le chantier a débuté mi-juillet et a été livré fin mars, indique le chargé de projet chez Bonhomme Bâtiment. Les ateliers ont été livrés en avance par une MADA (mise à disposition anticipée). Le travail principal s’est déroulé de septembre à fin mars, une période tendue en raison des contraintes du client. » Engagement tenu donc et… satisfaction du client qui se traduit par de nouvelles opportunités, puisqu’un deuxième projet à Montélimar est en cours de négociation. En combinant performance structurelle, efficacité énergétique et rapidité d’exécution, Bonhomme Bâtiment démontre que la construction métallique reste un vecteur d’innovation au service des industriels. Dans un secteur où les délais et la maîtrise des coûts conditionnent la compétitivité, disposer d’un constructeur capable de tenir ses engagements techniques et financiers devient un atout stratégique. Le complexe drômois en est une parfaite illustration.

Maître d’ouvrage : Groupe Régis Malclès
Architecte : JBW Architecture
Photos : Jean Delmarty