VITRINE DES SCIENCES DE L’UNIVERS

Édifié à Pont-de-Claix, au sud de l’agglomération grenobloise, en Isère, le centre de sciences Cosmocité a été conçu par les agences d’architecture Arcane (locale) et Cardin Julien (Canada). Ce projet s’inscrit dans la volonté de préserver la mémoire du site patrimonial des Grands Moulins de Villancourt (fin xixe) qui, trop vétustes pour être conservés, composaient une part importante de l’histoire humaine et industrielle de ce lieu lié aux cités d’Échirolles et de Pont-de-Claix. Cet équipement atypique, qui reprend l’implantation de l’édifice détruit sur un terrain exigu et se déploie à la verticale, « fait figure de pierre angulaire du renouvellement urbain local » et marque son entrée nord. Il a pour vocation de présenter les sciences de la terre, de l’univers et de l’environnement de manière accessible, en permettant à tous d’expérimenter et d’échanger de façon ludique, autour des sciences et du cosmos.
Le lieu peut accueillir 57 000 visiteurs par an, dont 20 000 scolaires. L’équipement (de 2 114 m² SDP) se compose d’un planétarium de 80 places équipé d’un simulateur astronomique, qui réunit une salle immersive 3D de 60 places pourvue d’écrans interactifs, un parcours de visite et d’exposition (270 m²) et des espaces d’animation évolutifs. De plus, un pendule de Foucault de 14 m fend l’édifice sur sa hauteur pour montrer la rotation de la Terre.

OMNIPRÉSENCE DU MÉTAL

Si des fonctions annexes d’accueil, de services, d’administration et de logistique complètent le dispositif, la terrasse accessible en belvédère offre des vues imprenables sur les massifs environnants de la cuvette grenobloise. Les espaces verts comptent un jardin ouest, un amphithéâtre végétalisé et des aires de stationnement. En termes d’architecture et de technique, la structure mixte du bâtiment comporte un voile et un dallage en béton ainsi que des poteaux tubulaires en acier soutenant la salle circulaire du planétarium (400 m²) qui, dotée de fauteuils inclinés, est elle-même inclinée de 10° par rapport à l’horizontale. Il est surmonté d’un dôme en aluminium perforé suspendu de 13 m de diamètre, formant un écran semi-sphérique et bâti en charpente acier, afin d’alléger le poids repris par ses poteaux penchés et sa double dalle béton en encorbellement. Quant à l’enveloppe de ces deux entités distinctes, le volume blanc – translucide et brillant, abritant les circulations et espaces connexes – comprend une ITE et un bardage blanc en Alucobond® ainsi qu’un mur rideau à vitrage clamé. L’autre volume – noir, mat et opaque, logeant les espaces scientifiques – se revêt d’un bardage métallique noir à ondes irrégulières et d’un autre en inox à relief habillant son socle. Conception bioclimatique oblige, le confort d’été de l’ouvrage repose sur son inertie thermique ainsi que sur ses protections solaires passives et sa ventilation double-flux. Alimenté par le réseau de chaleur urbain et des pompes à chaleur, il recèle une haute sobriété énergétique.