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Les colonnes en inox du palais se déploient comme un rideau de scène, jouant avec les variations de la lumière et reflétant de manière diffuse l’environnement et le parc. Singulier et remarquable, ce péristyle d’acier ceinture l’ensemble du projet et lui confère enfin son identité propre. Rien à voir, en effet, avec l’ancien édifice (PCM1) aux façades massives de béton construit en 1974 et particulièrement malmené lors de son extension (PCM2) en 1988. S’appuyant sur le système géométrique des deux ailes existantes et reprenant la trame triangulaire existante, la nouvelle extension (PCM3) vient aujourd’hui orchestrer une architecture cohérente. Un ensemble homogène de trois bâtiments articulés autour d’une zone centrale constitué par le nouveau hall d’entrée enveloppé derrière un péristyle. Véritable signature architecturale de l’édifice, ce péristyle d’acier en inox brossé enserre les trois ailes du site. Il est composé de 107 colonnes de 15 mètres de hauteur composées d’un poteau tubulaire structurant et de tôles en inox de 3mm d’épaisseur.

D’une superficie totale de 58 000 m², le nouveau PMC peut désormais accueillir jusqu’à 15 000 visiteurs. Les bâtiments existants sont agrandis et intègrent de nouvelles surfaces : création d’un nouvel amphithéâtre de 530 places, de nouvelles salles de commission, de locaux de répétition pour l’orchestre philarmonique de Strasbourg, augmentation de la capacité du restaurant existant et agrandissement d’un amphithéâtre pour passer de 900 à 1200 places. Cette dernière extension a constitué une prouesse structurelle réalisée par les architectes et le bureau d’étude. Pour y parvenir, les poteaux et poutres voiles situés dans le fond de la salle qui supportaient la toiture en charpente métallique ont été démolis et remplacés par un PRS de 26 mètres de long et de 1,85 m de hauteur qui s’est adapté à la forme de la toiture afin de reconstituer les appuis. L’extension de la partie arrière de cet amphithéâtre exigeait en outre la suppression de trois niveaux de planchers. C’est la solution « sac à dos » qui a été retenue : une ossature métallique s’accroche sur les voiles en béton armé existants.
Maître d’ouvrage Eurométropole de Strasbourg
Maîtres d’œuvre : Rey-Lucquet et associés (mandataire), Dietrich | Untertrifaller Architectes
BET : structure et fluides : OTE ingénierie, Illkirch et Serue, Schiltigheim
Constructeur métallique : Chaudronnerie du Ried
Inox nuance 304L/1.4301, Uginox Mat, 180 tonnes, fabriqué par Aperam