Fondation Luma à Arles, D’art et d’acier

Centre mondial de création et d’expérimentation de nouvelles formes d’art contemporain, le projet Luma Arles s’étendra sur plus de 10 hectares. Dessiné par l’architecte Franck Gehry, il s’impose comme un authentique défi architectural et technique.

« Imposant, dément, impressionnant, délirant, hors-normes, fou… ». Forcément chanceux, les visiteurs qui ont pu découvrir en direct le chantier de la fondation Luma à Arles, cet impressionnant bâtiment sculpture, composé d’un socle de 8 m de hauteur, d’une tour de 56 m de hauteur enveloppée de 11 500 blocs d’inox et encerclée par une rotonde de 56 m de diamètre entièrement vitrée constituée d’une charpente en acier galvanisé. Si les qualificatifs enthousiastes et autres superlatifs exaltés ne manquent pas pour saluer ce projet, ils convergent tous vers un verdict unanime : « du pur Gehry ». Il est vrai qu’avec sa rotonde de verre et ses milliers de blocs en inox qui créeront autant de reflets argentés, la tour de la Fondation Luma marquera non seulement l’entrée d’un parc public de dix hectares mais aussi les esprits pour de nombreuses années.

11 500 blocs d’inox

«Autour d’un noyau béton intégrant les ascenseurs et réseaux techniques, des planchers « pétales » sont soutenus par une charpente métallique, précise Loïc Pénel, directeur des Grands Projets chez Eiffage Metal. Le pari architectural veut qu’aucun niveau ne soit semblable à un autre. Les planchers arborent tous une forme différente, chaque poutre et chaque poteau de la structure présentent des orientations distinctes ». Quelque 50 000 heures d’études ont été nécessaires pour orchestrer la mise en place des 10 000 m² de façades, eux-mêmes composés de 300 panneaux métalliques. Conçue pour réfléchir la lumière du soleil couchant, la façade de la tour est constituée d’une coque revêtue de 11 500 blocs d’inox, 53 boîtes vitrées, composées d’acier et de verre. Le design des éléments de la tour s’inspire en fait des formes complexes qui caractérisent le massif des Alpilles, bien visibles dans le skyline de la région à proximité de la ville. À plus petite échelle, dans la composition architecturale du parement des Tours, se retrouve une référence aux constructions romaines et romanes arlésiennes en pierre où des unités/briques bien distinctes viennent s’assembler pour donner forme aux bâtiments qui sont devenus les symboles de la ville.

Maître d’ouvrage : Fondation Luma/Maja Hoffmann – assistance maîtrise d’ouvrage : Myamo
Architecte : Frank Gehry
Maîtrise d’œuvre : Setec ; T/E/S/S ; Terrell ; Studios Architecture
Entreprises : groupement Vinci Construction France (mandataire), Eiffage Métal, Crudeli, Vinci Energies
Façade inox : Citynox, fabricant d’équipements inox (Alès)

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